Ségolène Sissi

En politique française, nous avons beaucoup de chance : avec Ségolène, nous tenons le parfait compromis entre Sissi et lady Di. Si si! Sauf que Ségolène n'a pas qu'un sourire. Elle possède aussi l'instinct du grand politique. Si si! Il suffit de l'interroger sur n'importe quel sujet pour découvrir l'aspect révolutionnaire de sa pensée : ainsi de la Turquie. Interrogée sur les conditions d'adhésion officielle à l'Union européenne, Ségolène a eu cette phrase de génie : "Je pense comme le peuple français".
Si si! Puis elle est partie au Liban rappeler sa stature d'homme d'Etat. Entre deux sourires distillés aux caméras, les mauvaises langues ont déterré une vilaine polémique sur sa poignée de mains à un député du Hezbollah.
Il est vrai que le Hezbollah ne constitue pas franchement un parti politique comme les autres (merci Bayrou), ni un parti modéré tout court. Le Hezbollah, tout comme le Hamas, incarne les dérives violentes de la région. Le fond de commerce de ces partis islamistes, c'est la guerre et la pauvreté. Sans ces deux ingrédients de base, ils savent qu'ils n'ont aucune chance d'être écoutés de la population. Quand l'heure est à la prospérité, le peuple préfère s'amuser que de s'exploser avec des bombes artisanales... Quels lâches et veuls moutons!
Quand on aura compris que les partis islamistes jouent du conflit israélo-palestinien pour imposer leur carte totalitariste, on cessera peut-être de ne pas condamner le monstrueux. Le Hezbollah et le Hamas sont des partis pervers avant tout, bien davantage que chiites ou sunnites. Ils travestissent leurs activités terroristes et nihilistes derrières des opérations caritatives et éducatives de façade. La rue palestinienne les adule sans se rendre compte que, contrairement à ce que pensait un besogneux d'origine algérienne et fils de harki (il est vrai que son ascendance personnelle ne devait pas l'aider dans son cheminement intérieur chaotique), ces partis sont les premiers opposants à la paix et la prospérité.
La démagogie a encore de beaux jours devant elle, puisque les premiers adversaires de l'Etat palestinien, bien avant les Israéliens diabolisés (non sans quelque raison il est vrai), ce sont les gens du Hamas. Chacun sait que leur double discours et leur politique hypocrite leur permettent d'attiser le feu en portant la responsabilité sur les gouvernements démocratiques israéliens.
Il n'est qu'à observer le conflit au Liban. Certes, les Israéliens ont fait preuve de brutalité et d'extrémisme en se mettant à dos tout un pays. Mais qui rappellera qu'il ne s'agissait nullement d'une agression unilatérale ? Que la provocation émanait du Hezbollah, qui pilonnait les villes des frontières pour créer le conflit? Que le Hezbollah n'est pas au service du peuple, mais de Damas et de Téhéran, deux régimes tolérants et pacifiques - chacun le sait bien?